La Civilisation Maya
Introduction
Depuis toute petite je m’intéresse aux anciennes
civilisations, à commencer par celles d’Amérique Centrale et d’Amérique du Sud.
Et oui j’ai été piqué par le célèbre virus des « Mystérieuses cités
d’or ».
J’ai commencé à approfondir mes connaissances par les Mayas. C'est une ancienne civilisation d’Amérique Centrale qui occupait, à l’époque
précolombienne les territoires correspondant aujourd’hui au Mexique (au sud sur
la Péninsule du Yucatan), au Belize, au Guatemala, au Honduras et au Salvador. J'ai rédigé cet article à l'aide de différents supports (tel que wikipédia), la lecture de ses différents supports ainsi que mes connaissances acquises sur place mon permises d'écrire cette petite synthèse. Et oui c'est une synthèse !
Il s’agit d’une des civilisations de l’époque précolombienne
les plus étudiées avec les Incas et les Aztèques.
Les premières constructions mayas remonteraient au IIIème
millénaire avant JC. Je m’exprime au conditionnel car malgré la
« certitude » de certains scientifiques il me semble difficile voir
impossible de pouvoir dater de telles constructions avec précision, il en est
de même pour les pyramides égyptiennes.
Il y a encore 200 ans on ne savait presque rien sur les
Mayas. La forêt ayant repris ses droits sur la plupart de leurs cités aucune
trace apparente ne permettait de s’y attarder. En outre, peu après la conquête
espagnole, les prêtres européens ont pris soin de brûler tous les ouvrages à
l’exception de 4 d’entre eux (4 codex). L’idée étant bien entendu de tenter
d’effacer leur passé et d’imposer le catholicisme en Amérique de force
évidemment ! Les missionnaires chrétiens ont ainsi cherché à éradiquer les
cultes païens existant chez les amérindiens.
Il reste aujourd’hui les 4 codex suivants :
-
Le codex de Dresden : qui traite d’astronomie
et d’arts divinatoires
-
Le codex de Paris : traitant d’arts
divinatoires et de prophéties
-
Le codex de Madrid : qui contient un
almanach et un horoscope
-
Le codex de Grolier (mal conservé) : qui
traite d’astronomie et qui affiche un calendrier complet.
Pour des raisons à la fois environnementales et historiques,
la connaissance de cette civilisation reste encore très fragmentaire, et ce,
malgré les efforts entrepris depuis sa redécouverte au XIXème siècle.
D’abord les vestiges se situent majoritairement en zone
tropicale donc un milieu peu enclin à la conservation des sites. La végétation
luxuriante s’est empressée de recouvrir et même de détruire la quasi-totalité
des cités mayas.
De plus, les pays dans lesquels ces monuments ont été édifiés
ne disposent pas de moyens nécessaires à la recherche archéologique en la
matière, ni même dans la rénovation des sites, ce qui pourtant représenterait
un attrait culturel et touristique (donc économique) non négligeable. Il faut
dire aussi que les troubles politiques ayant agitée l’histoire de l’Amérique
Latine durant la moitié du XXème siècle n’a pas facilité les choses.
On distingue 3 périodes dans la civilisation maya :
-
La période Préclassique (de 2600 av JC à 250 apr
JC)
-
La période Classique (de 250 apr JC à 900 apr
JC)
-
La période Postclassique (de 900 apr JC à 1521
apr JC)
LE MYSTERE NON
ELUCIDE DE L’ABANDON DES CITES
On constate l’arrêt progressif de leurs constructions à
partir de la fin du VIIIème siècle. Les cités n’ont pas été détruites, mais
mystérieusement abandonnées, alors même qu’un certains nombre de constructions
étaient encore en cours. La cause de cet abandon reste une énigme. Nous n’avons
retrouvé aucune fosse commune, aucune hécatombe… rien qui ne puisse penser qu’il y
ait eu une guerre, une catastrophe naturelle, une famine ou une épidémie.
En effet, les théories s’appuyant sur ces faits ne tiennent
pas la route. Une autre doctrine considère qu’il y aurait eu une modification
durable de l’écosystème et qui aurait par là même provoqué cette
« disparition ».
Mais là encore, comme l’affirmait le guide nous ayant fait
visiter les cités mayas en 2011, comment expliquer que ce phénomène frappe
toute les cités, aussi bien celles situées en pleine terre que celles situées en
bordure de la mer des Caraîbes (Comme la cité de TULUM).
TULUM dans la péninsule du Yucatan au Mexique
Une autre thèse avance l’idée qu’en raison des prédictions
des prêtres mayas via leurs calendriers, ces derniers auraient prédis une
apocalypse qui aurait été la cause de la fuite du peuple prit de panique.
Cette théorie pourrait sembler cohérente mais on peut dans ce cas se poser la
question de savoir pourquoi, après s’être rendu compte de l’absence d’une telle
catastrophe, le peuple n’a-t-il pas réinvestit ses cités ?
Des études récentes avancent que la cause serait mixte à
savoir une accumulation de facteurs défavorables qui auraient entraîné la
faillite et l’abandon du système sociopolitique des cités-Etats.
Mais en tout état de cause, je tiens à préciser que très
souvent on a tendance à lire un peu partout que le peuple maya a entièrement
disparu. C’est totalement faux. S’il est vrai que les mayas ont étrangement et
brusquement disparus de leurs cités, le peuple n’en ait pas éradiqué pour
autant. Le peuple est parti ailleurs mais il existe toujours. Nous avons, lors
de notre séjour au Mexique en 2012, rencontré de nombreux mayas. Ces derniers
vive manière très spartiate dans de toutes petite maison avec un hamac en guise
de lit et se nourrissent souvent de leurs propres productions.
ORGANISATION DU
PEUPLE MAYA
Différentes classes composent le peuple maya de l’époque :
les nobles, religieux, guerriers, artisans, commerçants, paysans et
l’équivalent des serfs.
L’élite était composée de guerriers, prêtres,
administrateurs et dirigeants.
Les prêtres (ah kin) se succèdent de père en fils et leur
savoir ne se transmet qu’à l’intérieur de la famille.
En bas de l’échelle se trouve le peuple, c’est à lui qu’incombe
la tâche de fournir les aliments et les vêtements, la main d’œuvre pour les
travaux publics. Ces ouvriers ne disposent que d’outils en pierre et en bois,
ils ne connaissent ni le métal, ni la traction animale, ni la roue.
Les esclaves quant à eux constituent une classe à part. Les
délinquants de droit commun sont condamnés à l’esclavage. Et les prisonniers de
guerre deviennent souvent des victimes sacrificielles.
Les mayas étaient organisés sous forme de cités-Etats,
chacune d’entre elles étaient dirigées par sa propre élite. Des échanges se faisaient
entre les différentes cités mais également des guerres. A charge pour chaque
cité d’être la plus prospère.
Cette manière de fonctionner a d’ailleurs facilité le
travail des espagnols lors de leur conquête.
ECONOMIE
Les mayas pratiquaient la pêche et la chasse, l’élevage et l’agriculture.
Ils tiraient le plus gros de leur subsistance d’une agriculture sur brûlis. Ils
cultivaient maïs, haricots, courges, coton, cacao…
Les mayas pratiquaient également l’apiculture.
Les différents peuples mayas entretenaient de nombreuses
relations commerciales avec les autres cités. Les fèves de cacao et les clochettes de cuivre servaient de
monnaies.
ARCHITECTURE
La forme la plus connue reste la pyramide à degré. Rien n’est
laissé au hasard dans la construction. Par exemple on remarque comme à Tikal
des pyramides de 9 niveaux représentant les 9 niveaux du monde souterrain tels
que le décrivent les rites mayas.
D’autre part, la grande pyramide de Chichen Itza est
orientée de telle manière qu’à chaque équinoxe, un serpent se dessine le long
de la pyramide. C’est spectaculaire ! Comment un peuple avec soit disant
si peu de moyens, a pu réaliser de telles œuvres. La question est ouverte !
La célèbre pyramide de Chichen Itza
Et pourquoi des pyramides ? Pour se rapprocher des
Dieux ? Au sommet de chaque pyramide se trouvent un temple.
Je continue de me poser la question de savoir comment se
fait-il que dans toutes les grandes civilisations, qui pour la plupart ne se
sont jamais rencontrées, on construisait des pyramides ? Tel est le cas
des Incas au Pérou, des Mayas en Amérique centrale, des égyptiens, sans oublié
les pyramides découvertes en Bosnie et en Chine !
Et comment expliquer également que dans ces civilisations
existaient des Dieux au nom différents mais à l’apparence similaire ??? Râ
en Egypte (représenté par un aigle et un cobra), Kukulcan pour les mayas (un
rapace et un serpent), Quetzalcóatl ou Viracocha pour les incas (le serpent à
plume). Etrange non ?? Et le pire c’est que j’ai l’impression que cela ne
surprend personne !! Le hasard biensûr ? Je ne peux m’empêcher d’ajouter
à cela la célèbre citation d’Albert EINSTEN : « le hasard, c’est Dieu
qui se promène incognito »….
Je vous laisse libre arbitre de vos opinions !
En outre les mayas disposaient d’une connaissance en
astronomie totalement phénoménale, et cela seulement à l’œil nu ?!
Ils ont érigé à ce titre de nombreux observatoire dont le
plus connu reste probablement El Caracol, l’observatoire de Chichen Itza qui
doit son nom à sa forme d’escagot.
L'observatoire El Caracol
Ils avaient une connaissance très pointue des évolutions des
objets célestes, plus particulièrement de la Lune et de Vénus. Beaucoup de
temples sont orientés en fonction d’évènements célestes.
Surprenant pour un peuple que l’on a tendance a considérer
comme primitif ! Plutôt intelligent les indigènes, non ? Mais voyons !
Comment un peuple ayant vécu aussi longtemps avant nous aurait pu être si
avancé ?? Non ce n’est pas possible, cela ne peut-être dû qu’au hasard !
Et tout le monde gobe ça !
ART
Les mayas ne se contentaient pas d’être des astronomes en
herbe, ils étaient également de grands artistes. L’art maya de la période classique
est considéré comme l’un des plus beaux et des plus fins de l’Amérique
précolombienne. On a d’ailleurs souvent qualifié les mayas de Grecs du Nouveau
Monde.
Les mayas furent l’une des rares civilisations
mésoaméricaines à signer leurs œuvres.
LE JEU DE BALLE
On trouve des terrains de jeu de balle (aussi appelé
Pok-ta-Pok) sur différents sites archéologiques mayas. Le terrain représente l’univers
et la balle le soleil.
Les parties se déroulaient en fonction du calendrier maya
afin de satisfaire les dieux par des sacrifices humains.
Au centre du terrain, de chaque côté et en hauteur se situe
des anneaux de pierre dans lesquels il fallait faire passer la balle. Cette
balle était très lourde, faute en latex et d’environ 15 cm de diamètre. Les
joueurs devaient diriger la balle en utilisant certaines parties de leur corps
(les hanches, les coudes, les genoux), ils devaient donc se faire très mal en
jouant.
ECRITURE
Les mayas utilisent une écriture logographique (un dessin
par mot), on les appelle aussi des glyphes.
Les mayas écrivaient dans tous les domaines : la
médecine, la botanique, l’histoire, les mathématiques, l’astronomie…
Les codex sont composés par de longues bandes d’écorces de
ficus, de fibres végétales d’agave ou de peaux d’animaux battus (notamment le
jaguar) imprégnées de résine puis
recouvertes d’une légère couche de chaux.
Ces bandes sont larges de 25 cm environs mais longues de plusieurs
mètres et repliées en accordéon.
RELIGION
Les mayas étaient polythéistes. Le principal centre
religieux était Chichen Itza. Les mayas croient en la récurrence des cycles de
la création et de la destruction. Le rôle du prêtre était d’interpréter ces
cycles et de prophétiser les temps passés et à venir. Si des temps sombres
étaient prévus, il fallait faire des sacrifices pour apaiser les Dieux.
Les mayas utilisaient plusieurs calendriers pour suivre ces
cycles :
-
Un calendrier sacré, le plus important de 260
jours appelé le calendrier Tzolk’in
-
Un calendrier de 365 jours fondé sur l’année
solaire
-
Le calendrier Haab
-
Un calendrier fondé sur la lune
-
Un calendrier fondé sur Vénus
-
Ainsi qu’un calendrier appelé le compte long
Il convient de noter que les mayas ont été capable de mesurer
la durée de l’année solaire l’estimant à 365.2420 alors que pour les astronomes
modernes elle est de 365.3422 jours. Soit une différence de seulement 17
secondes !!! Impressionnant pour
des personnes primitives apprenant l’astronomie à l’œil nu ! Non ?
Les mayas croyaient que le cosmos était séparé en 3 entités
différentes : le monde inférieur, la terre et le ciel.
Le ciel étant composé de 13 strates avec chacune sa divinité.
Le monde souterrain comporterait 9 strates sur lesquelles
régnaient 9 « Seigneurs de la nuit ». Le monde souterrain était un
endroit froid et inhospitalier auquel étaient destinés la plupart des mayas
après leur mort. Il en était de même pour les rois, mais possédant des pouvoirs
surnaturels ils renaissaient dans le monde céleste et devenaient des dieux.
21 DECEMBRE 2012
Une parenthèse s’impose quant à cette date polémique du 21
décembre 2012, qui, selon certains, seraient la date de fin du monde
prophétisée par les mayas. Cette date correspond en effet à la fin d’un
calendrier maya et surtout la fin d’un cycle.
Les mayas n’ont JAMAIS
annoncé la fin du monde !!! Ils ont annoncé la fin d’un cycle. Et comme
ils étaient d’excellent astronome, ils ont dû prévoir ce que nous avons nous
même constaté, à savoir l’alignement des planètes avec le centre de la galaxie.
Les connaissances astronomiques des mayas surprennent encore
les scientifiques actuels.
MATHEMATIQUES
Leurs compétences mathématiques sont étroitement liées à
leurs compétences astronomiques.
Les mayas utilisaient un système en base 20 comprenant un
sigle 0.
Mais n’étant absolument pas douée pour les mathématiques je
ne développerais pas plus ce sujet.